Votation du 9 juin 2024
Les Vert-e-s appellent à soutenir la loi pour l’électricité qui constitue une étape importante pour protéger le climat et réaliser le tournant énergétique. Pour la première fois, cette loi précise des objectifs ambitieux pour développer les énergies renouvelables locales, ce qui améliorerait la sécurité de notre approvisionnement et réduirait notre dangereuse dépendance envers le pétrole, le gaz et le nucléaire. Avec la contribution des Vert-e-s, cette loi intègre une obligation de programmes d’économie d’énergie pour les fournisseurs d’électricité (l’énergie la moins chère et la plus écologique étant celle qui n’est pas consommée). Fruit d’un compromis aux chambres fédérales, cette loi tient compte des intérêts de la protection de la nature et du paysage, elle confirme notamment la protection des biotopes d’importance nationale et maintien les prescriptions sur les débits résiduels. Pour le parti, la protection du climat et de la biodiversité vont de pair et les énergies renouvelables doivent être développées là où le rendement est le plus grand et le plus efficacement réalisable, c’est-à-dire sur les toits et les infrastructures
Les primes d’assurance maladie ont plus que doublé ces 25 dernières années et augmenté plus rapidement que les salaires et les rentes. Pour de nombreuses personnes, et notamment pour les classes moyennes, les primes grèvent lourdement le budget. Le 9 juin prochain, la population suisse aura enfin l’occasion de changer la donne. L’initiative « d’allègement des primes » demande que les primes versées par un ménage ne dépassent plus 10% de son revenu disponible. Pour y parvenir, les contributions fédérales aux réductions de prime doivent être relevées. Même si cette initiative ne s’attaque pas à l’augmentation des coûts de la santé, son acceptation déchargerait enfin les ménages qui font face à l’inflation galopante. A l’instar de la 13ème rente AVS, les Vert-e-s soutiennent sans réserve cette mesure simple qui soulagerait la population. En revanche, le parti appelle à rejeter l’initiative « pour un frein aux coûts ». Les Vert-e-s souhaitent un changement de paradigme pour assurer un financement social de la santé mais l’initiative du Centre n’y répond pas, malgré son titre accrocheur. Cette initiative, essentiellement déclamatoire, vise à réduire les coûts de la santé mais sans préciser comment ni où épargner. Est-ce que cette réduction se ferait sur le dos déjà trop chargé du personnel soignant ? Est-ce qu’il serait possible de rationner certains traitements médicaux pourtant nécessaire car ils ne seraient plus remboursés par l’assurance-maladie ? L’initiative pour un frein aux coûts propose un grand pas en direction d’une médecine à deux vitesses, qu’il s’agit absolument d’empêcher.
Concernant le dernier objet fédéral, l’initiative « Stop à la vaccination obligatoire », les Vert-e-s appellent à la rejeter catégoriquement. Aujourd’hui déjà, personne ne peut être vaccinée contre son gré. En plus, les auteurs de l’initiative ne mentionnent pas explicitement la vaccination dans leur texte mais demandent de manière générale que toute atteinte par l’État à l’intégrité physique ou psychique d’une personne nécessite son consentement. Ainsi, si l’initiative était adoptée et contrairement aux fondements d’un Etat moderne, la police ne pourrait plus, par exemple, arrêter des suspects contre leur gré.
Au niveau cantonal, les Vert-e-s recommandent de voter en faveur de l’initiative « Une Vie ici, une Voix ici… Renforçons notre démocratie ! » qui demande d’accorder les droits politiques (vote et éligibilité) aux personnes adultes de nationalité étrangère pourvu qu’elles résident en Suisse depuis au moins 8 ans. Aujourd’hui, plus de 40 % de la population genevoise, de nationalité étrangère, contribuent au rayonnement de notre canton par leur travail, leurs impôts, leurs activités sociales et associatives et leurs exploits sportifs. L’acceptation de cette initiative constituerait une véritable reconnaissance vis-à-vis de leur contribution pour Genève. En plus, les personnes étrangères qui résident à Genève depuis plus de 8 ans disposent d’ores et déjà du droit de vote municipal, elles devraient aussi pouvoir s’exprimer sur des décisions les concernant au plan cantonal. Enfin, cette initiative permettrait de renforcer la participation démocratique dans le canton de Genève, dans notre pays qui accorde justement une grande importance à la participation du peuple via le système de démocratie semi-direct.
Les Vert-e-s appellent à rejeter les deux modifications de lois suivantes, soutenues par la nouvelle majorité de droite au Grand Conseil et attaquées en referendum par les partis de gauche, les syndicats et la société civile. En premier lieu, le projet de modification de l’accueil préscolaire constitue une attaque directe aux conditions salariales du personnel de crèches. La droite brandit l’argument de la nécessité d’ouvrir des places de crèches rapidement dans le canton. Non seulement cette loi n’aurait aucun impact sur la pénurie de places d’accueil mais elle péjorerait davantage la pénurie de main d’œuvres dans le secteur. Pire encore, en faisant baisser les salaires de la branche, cette loi dégraderait les conditions d’accueil des enfants. Pour les Vert-e-s, il est essentiel de trouver des solutions pour résoudre la problématique des places d’accueil et garantir la qualité des services offerts aux enfants et aux parents. En deuxième lieu, la modification de la loi sur la santé vise à supprimer l’obligation pour les EMS et les EMPP d’accepter la tenue d’une assistance au suicide en leur sein. Cette modification de loi est inacceptable car elle prend le risque d’une régression dans la liberté d’accès au suicide assisté. Il s’agit d’une menace au droit d’un individu de décider de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin, qui est reconnu par la Constitution fédérale et la Déclaration européenne des droits de l’homme.
Enfin, le dernier sujet de vote cantonal est soutenu par tous les partis. Il s’agit d’une modification de la Constitution dont le but est d’interdire l’exhibition ou le port de symboles, d’emblèmes et de tout autre objet de haine, notamment nazi, dans les espaces publics. Le vide juridique actuel ne permet pas d’interdire les signes de haine alors que plusieurs pays disposent d’une telle interdiction. En introduisant cette disposition, Genève maintiendra son statut de canton avant-gardiste en Suisse.